Guillaume Durand et Ingrid Bétancourt

Publié le par ricard burton

RICARD BURTON: Guillaume Durand bonjour et merci de bien avoir voulu répondre à mes questions à propos d'Ingrid Bétancourt. Vous êtes le premier journaliste français à l'avoir interviewée.

GUILLAUME DURAND: Je suis le premier journaliste français peut-être, c'est gentil de me le dire. Mais le premier à l'avoir interviewée, c'est Philippe Bouvard pour ses Grosses Têtes.

RICARD BURTON: Comment l'avez-vous trouvée ? Etait-elle heureuse ?

GUILLAUME DURAND: Vous n'auriez pas une question encore plus con ? Bien sûr qu'elle était folle de joie. Elle regrette juste de ne pas être sortie une semaine plus tôt pour assister à la Gay Pride. Elle devait y défiler sur un tank des FARC. C'est comme tous ces hommes politiques et publics qui se fendent d'un communiqué pour dire qu'ils sont heureux de sa libération. Non mais franchement, faire bosser leur secrétaire pour ça. Je vais vous dire franchement, je l'ai trouvée très bien. On aurait dit qu'elle sortait de chez le coiffeur. Rien à voir avec la vidéo alarmante et alarmiste qui avait fait le tour du monde dans laquelle elle apparaissait très amaigrie. Maintenant ils vont pouvoir passer ces images chez Vidéo Gags. J'ai hâte de voir toutes les unes des quotidiens, celle de Libération va être grâtinée. Je me demande encore quel jeu de mots ils vont trouver. Sacré Joffrin. Et dire qu'il ne se rend pa compte qu'il est un clown.

RICARD BURTON: Comment expliquez vous justement qu'elle ait repris tout ce poids rapidement ?

GUILLAUME DURAND: J'ai entendu dire, mais maintenant il faut se méfier car ma source est précolombienne, qu'ils étaient en train de l'engraisser  pour faire un foie gras. Apparemment Chavez leur avait fait livrer des centaines de caisses de  Sauterne  mais il avait pas envoyer l'accompagnement. Comme les FARC la croyaient française, ils se sont dit qu'elle était la plus à même de les contenter.

RICARD BURTON: Quels ont été ses premiers mots ?

GUILLAUME DURAND: Nicolas.

RICARD BURTON: Que cela signifiait selon vous ?

GUILLAUME DURAND: Je vous laisse réfléchir mais je sais aussi selon une source Europe 1 que si Sarkozy descend en dessous des vingt pour cent de côte de popularité, il dégage Carla et demande Ingrid dans la foulée. Et puis ça nous coûtera moins cher à nous contribuables, il paraît qu'elle préfère le parc Atérix.

RICARD BURTON: C'est tout de même formidable pour cette femme, elle va devenir porte parole des autres, se battre pour de nobles causes, elle devient une madone.

GUILLAUME DURAND: Oui enfin elle va surtout sortir des livres, donner des interviews, signer des droits pour l'adaptation de sa vie au cinéma. Je ne sais pas si c'est confirmé mais il paraîtrait que Marion Cotillard a été engagée pour jouer son rôle. Evidemment tout sera tourné sur fond vert.

RICARD BURTON: Maintenant qu'Ingrid a été libérée, que va devenir la Colombie, ne craignez-vous pas que ce pays retombe dans l'oubli ?

GUILLAUME DURAND: Il est vrai que les autres prisonniers vont être oubliés malgré les déclarations de Kouchner, je n'y crois pas un instant, personne n'en a rien à foutre. Maintenant que c'est rentré dans les mentalités que la cocaïne vient uniquement de Colombie, il est vrai que le pays risque de ne plus faire parler de lui. Sauf que, le président Uribe a tout prévu, apparemment il devrait autoriser le tourisme sexuel et légaliser la prostitution des enfants. Ce n'est pas bête pour relancer le tourisme, c'est courageux en tout cas et cela donnera enfin envie à mes collègues d'Europe 1 de connaître ce fabuleux pays.

RICARD BURTON: Il se dit qu'Ingrid pourrait devenir présidente de la Colombie, qu'en pensez-vous ?

GUILLAUME DURAND: Présidente de la France peut-être quand on voit ce que l'on a, les français sont capables de tout. Mais pas en Colombie ou alors il faudrait qu'elle se fasse enlever une deuxième fois. Justement, son directeur de campagne planche sur la question.


*Interview réalisée avec le faux Guillaume
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M
Mon cher ricard il faudrait interviewer Dieu pour savoir ce qui c'est réellement passé. Je sais que c'est dans tes cordes<br /> encore bravo
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R
INGRID BETANCOURT : UN SUCCES MEDIATICO-COMMERCIAL<br /> <br /> La libération de madame Bétancourt est en soi un fait anecdotique et ne concerne réellement que la personne elle-même et son entourage. Le reste est pur matraquage médiatique de la population. Cette histoire n'aurait jamais dû concerner les millions de lobotomisés télévisuels mais exclusivement les gens qui étaient dans la partie : famille, amis, proches politiques. <br /> <br /> Il ne s'agit pas des funérailles de Hugo ici, juste d'une épopée médiatico-pseudo-politique, voire simplement mondaine. Un roman-feuilletons créé par de vaniteux journalistes. <br /> <br /> Les médias ont pris en otage des millions de personnes qu'ils ont captivées artificiellement avec leurs méthodes habituelles de manipulations des esprits. Après le grand matraquage des masses, ce sera l'adoucisseur larmoyant qui incitera à faire écouler un pavé relatant les six ans de captivité de Bétancourt, pavé publié en centaines de milliers, voire en millions d'exemplaires. <br /> <br /> Bref, un excellent coup d'édition que les petits Machiavels de la presse devaient préparer depuis longtemps. Sa libération devait être attendue, commercialement parlant, depuis des années. Plus sa captivité durait, plus l'affaire prenait de la valeur. Le vin a bien vieilli depuis six ans, il n'en sera que meilleur en "produit-culturel" star des supermarchés. <br /> <br /> Ce sont les médias et les médias seuls qui avec patience et perversité (saupoudrées d'une bonne dose de gravité étudiée) ont fait entrer dans le crâne de qui le voulait bien des vérités unilatérales, uniformes, univoques et racoleuses. Ils ont réussi à faire croire à des millions de gens qui étaient au départ parfaitement étrangers à cette affaire que Madame Bétancourt était leur cousine, leur camarade de classe, leur voisine de palier. <br /> <br /> Sous prétexte d'humanisme les "créateurs d'actualité" ou "décideurs d'événements" monopolisent un fait, le médiatisent à l'échelle mondiale pour mieux niveler les sensibilités, les opinions et finalement faire converger les vues vers un seul horizon : celui choisi par eux, les médias.<br /> <br /> Fatalement vendeur.<br /> <br /> Aujourd'hui Bétancourt, à qui le tour demain de servir de prétexte au "média-marketing" ?<br /> <br /> La libération de madame Bétancourt est un immense soulagement, je ne le conteste pas. Mais uniquement pour les gens concernés : otages, familles, amis. Pas pour les Marcel Dupont se croyant investis d'une mission dupontesque largement orchestrée par les médias avides de pouvoir, d'actualités à leur avantage, de vision du monde à sens unique... <br /> <br /> Je n'ai aucune haine, juste une rage saine contre les manitous de la manipulation médiatique qui ont l'art de créer des événements à la mesure de leur intérêts mercantilo-vaniteux.<br /> <br /> Je refuse de me faire lobotomiser par un groupe de prétendus journalistes-humanistes à la solde des marchands de lessive. Madame Bétancourt est une invention médiatique à but lucratif en sens large du terme : faire tourner la machine à "news".<br /> <br /> L'exploitation éhontée de l'affaire Bétancourt à l'avantage de faire bêler les populations dociles, de détourner leur attention, de leur faire penser à autre chose qu'à l'essentiel. Les journalistes sont des charognards prêts à toutes les manipulations pour se sentir exister, tirant profit des causes les plus "flatteuses" pour ennoblir la profession à bon compte.<br /> <br /> Moi, je suis un bel esprit, autrement dit un lion. Et surtout pas un âne, encore moins un mouton.<br /> <br /> Raphaël Zacharie de Izarra<br /> raphael.de-izarra@wanadoo.fr
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