CHARLES BERLING UN ETRE A CROQUER

Publié le par ricard burton

                                                                                                                                                                                                                                             

Cette semaine encore nous allons nous entretenir avec un acteur, c’est la politique qui veut ça. Mais celui-ci est avant tout un militant, un touche à tout. Charles Berling a prouvé qu’il était parmi les acteurs les plus géniaux de notre pays. Il s’entretient avec Abdel Fariz au sujet de la France d’aujourd’hui.



ABDEL FARIZ : Charles Berling bonjour et merci d’avoir accepter l’invitation de Ricard Burton. Votre premier grand rôle au cinéma a été celui dans le dernier bon film de Patrice Leconte, Ridicule. N’avez-vous pas l’impression que ce titre pourrait vous résumer tout entier ?


CHARLES BERLING : Eh ben merde, vous y allez fort quand même. On m’avait dit qu’il y aurait du bastingage mais je ne savais pas que ce serait à ce point là. Non écoutez, j’ai fait des choix dans ma vie, ils se sont parfois avérés discutables mais j’ai toujours fait en sorte de ne rien devoir à personne.

ABDEL FARIZ : Pourtant on sait que vous aimez bien parader dans les cortèges pour réclamer des droits, pour vous montrer bien à gauche. Vous apparaissez dans les meetings des uns et des autres de gauche. On sait clairement que vous aimez la gauche. Pourquoi ? Qu’est ce qui fait que vous aimez le parti socialiste ? Et que pensez-vous de son évolution récente ?

CHARLES BERLING : Je trouve ce parti absolument formidable et au contraire du reste des gens, j’estime que nous sommes en train d’assister à l’éclosion d’un vrai parti, fort et à l’avenir prometteur. Regardez les élections municipales, elles m’ont donné raison.
Je suis devenu socialiste lorsque j’ai découvert Belle et Sébastien, j’ai toujours pensé que les gros chiens comme ça qui sauvent les gens doivent être au moins socialistes. D’ailleurs Lassie est inscrite au parti communiste. Elle a été blacklistée de longues années à Hollywood. Vous savez si j’apparais dans les meetings c’est parce qu’on me le demande. Je suis mieux chez moi à manger des éclairs au café à regarder des comédies américaines.

ABDEL FARIZ : Votre carrière semble être en perte de vitesse. Surtout, vos choix artistiques semblent plus contestables en ce moment.

CHARLES BERLING : Minute Monsieur Fariz. Je vous trouve bien insolent, c’est parce que vous être d’Afrique du Nord que vous vous permettez de faire de tels commentaires ? N’oubliez pas que je suis né à Saint-Mandé et racailles ou pas racailles, c’est en banlieue et pas n’importe laquelle. Pas le 92, les Hauts de Seine. Non le 94, là où il y a Créteil, vous voyez, ça craint. Pour tous ceux qui ne connaissent pas cette banlieue si âpre, si difficile, où après 17h00 il n’y a plus un bruit, plus le moindre signe de vie, je les invite à venir et à constater si ce n’est pas plus dur de venir de là que de Bondy par exemple. Alors vous pouvez me prendre de haut Monsieur Fariz mais n’oubliez jamais que j’ai du sang de banlieusard qui coule dans mes veines. Je suis un sanguin, un gars qui part au quart de tour, je suis un affectif, une boule d’amour aussi. Moi je n’ai pas fait la une des journaux quand j’ai rendu mon HLM. J’ai gardé ma bouche cousue parce que j’estimais que des plus nécessiteux en avaient besoin. Lorsque j’aide les gens, je n’appelle pas Le Parisien pour leur dire, regardez : Ce matin encore j’ai donné un bout de pain ou une barre de céréales aux sdf qui s’entassent devant ma porte d’immeuble et qui pissent contre, sans discontinuer. Je ne me plains jamais de ces gens qui font peur à mon fils. Je suis quelqu’un de digne Monsieur et je crois savoir que cela se ressent dans mon jeu. C’est pour cette raison que des réalisateurs comme Olivier Assayas font appel à moi, parce que je transmets la vérité de l’acteur. Pourquoi croyez-vous que j’ai reçu le Patrice Chéreau D’Or ? Parce que je suis apprécié, je fais partie de la trempe des Louis Jouvet et des Michel Simon. Ce que j’ai de plus qu’eux, c’est mon physique. Évidemment ça énerve. Je suis mignon, je baise à couilles rabattues, ça fait des jaloux. Les journalistes, c’est pour cette raison que vous tirez à boulets rouges sur moi, parce que vous des êtes des jaloux. Par exemple vous Monsieur Fariz, vous n’êtes pas gâté, c’est pour cette raison que vous êtes bileux.

ABDEL FARIZ : Dernière question, que pensez-vous de la relaxe des membres de l’Arche de Zoé ?

CHARLES BERLING : Bah c’est pas ce qui me rendra mes sous. Je leur avais commandé un petit de deux ans, super mignon avec des dreads et tout. Du coup je pense que c’est ceinture, ni tune, ni gamin que je vais avoir, la merde quoi. Vous pouvez les renvoyer en cabane ces connards, rien à foutre.

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S
C'est pas Charles Bling Bling plutôt qu'il s'appelle ? Parce qu'à lire son entretien, ça fait mal aux reins.
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G
Je me rappelle effectivement de Ridicule que j'avais beaucoup aimé mais depuis je crois que vous avez raison, le pauvre s'est amoindri tout seul. Bref, merci pour toutes ces infos.
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N
Ah ah ah, j'espère que tout ceci n'est quand même pas vrai !!
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T
Pas étonnant que ce roi des idiots se croit si beau et intelligent, je reste persuader qu'il n'est pas tout à fait conscient de ce qu'il dit véritablement, non ?
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