La Palme d'Or sera remise à Barack Obama - RICARD CANCANE A CANNES - 8

Publié le par ricard burton

le-tambour.jpgAujourd'hui c'est la mafia russe qui débarque sur la Croisette. Après la mafia maghrébine hier et Jamel qui a maqué Canal+ pour les vingt prochaines années en l'engraissant de comiques de son niveau - Bled-5 - des types qui bafouillent comme lui, parlent avec les mêmes fautes. Voilà c'est du MTV avec quelques années de retards et le côté Godardien en moins.

Pendant ce temps là, que fait la mafia africaine ? Aux cloues cette salope, trop faignasse, acculée par un cagnard de crevard. Mais on s'en fout l'humanité a commencé chez nous, elle finira chez nous aussi. J-7850.

La seule chose qui me réjouisse dans la sélection de Mikhalkov, c'est que sa soirée va être réussie, boire de la vodka au milieu de molosses et de MILF, tâter de la catin clandée payer par la prod. Les russes savent mettre le prix pour obtenir ce qu'ils veulent. Les oligarques savent y faire, si j'avais eu la gueule un peu plus carrée, j'aurais aimé être un des leurs. Et alors, je ferais construire des goulags hig-tech pour y envoyer tous les mange-merdes qui ont peuplé Cannes, commune reliftée, le temps de cette fausse quinzaine. Et puis ce soir on se marra aussi avec des tirs de UZI,de Kalashnikov. J'espère qu'ils ouvriront un peloton d'exécution. Pour les DJ surtout. Une population en voie de développement extrêmement rapide, tous comme les journalistes. Il n'y a maintenant plus une personne qui ne mixe pas, plus une personne qui n'écrive pas pour les nouveaux titres de presse, féminin surtout. Il était tentant de croire à un moment que le capitalisme nous infantilisait mais en fait il nous double-pénètre car il apparaît clairement maintenant qu'il tente de nous féminiser, aussi. Peu m'importe car il y a bien longtemps, en ce qui me concerne, que j'ai fait don de mon fion. Par contre, je me fais du souci pour des types comme Onfray, Levy ou même Soral, qui se cachent derrière leur cape hétérosexuelle mais qui n'est qu'en fait qu'une nuisette de pédé. 

Mais tout cela attendra, le temps de mon retour en train Corail. Trop cher le TGV me dit mon moustachu, ancien rédac-chef de chez "Studio". "Vivons heureux, vivons cachés mon petit Nutella", me dit-il. Pendant que lui rentrera en TGV 1ère classe ou avec Air Inter et toute sa cohorte de collègues qui, lorsqu'il ne sont pas avec lui, lui crachent à la gueule. Mon petit moustachu n'est pas reconnu comme un intellectuel et le titre qu'il dirigeait non plus. Mais je peux vous assurer qu'il est tendre comme un agneau de 8 heures lorsque nous sommes tous les deux et qu'il ne se met pas en rogne parce que j'ai renversé un peu de lait fraise sur son polo Lacoste.

Donc voilà le Festival se clôture sur une note cynique, un "Soleil Trompeur 2". Déjà que le premier était fastidieux, pompeux, racoleur. Que penser de celui-ci lorsque tous les festivaliers quittèrent la salle avant que le film ne soit fini ?? Alors que la Russie avait la chance de redevenir une nation artistique de premier plan sous la présidence Poutine et sa sévère politique, il n'en est rien sorti. Autrefois vivier incontournable de la littérature et du cinéma, ce pays s'est peu à peu délité pour se débiliser complètement et ne proposer au reste du monde, que ses déchets les plus immondes. Si Mikhalkov est présent à Cannes, c'est évidemment pour le décorum, pour l'homogénéité de la sélection et peut-être aussi parce que ce tordu a un moyen de pression sur le directeur du Festival.

Je ne sais pas ce que nous prépare la remise des prix de demain et je ne sais pas si je serais alors dans le Palais des Festivals pour regarder en direct cette cérémonie si rigide et dénuée d'intérêt. Les textes, écrits par une incapable, sont pires que des discours de départ en retraite de types du Crédit Agricole. Je ne sais pas non plus ce que sera capable de décerner en Palme Tim Burton, on se demande encore ce qu'il fait là et son jury dont le doute le plus persistant atteint Emmanuel Carrère, petit démago insupportable dont le succès en librairie est incompréhensible. Difficile de faire plus sirupeux que cet homme là. En tout cas, je ferai ce que je peux pour être présent dans la salle pour admirer les ratés et ceux qui repartiront sans prix de ce Festival sans saveur. Pourtant, maintenant que la fin est proche et que je dois faire mon sac( quelques t-shirts), je crois bien que je vais regretter cette ville et son ambiance unique où il est interdit de réfléchir et d'avoir un avis. Et pendant 10 jours, ça fait du bien.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article